Pourquoi Clara a-t-elle été brûlée vive ?
A Grenoble, Yohan officier de la police judiciaire, est chargé de l'enquête qui va s'avérer très complexe. La récolte des indices ne lui permet pas d'avancer et ce crime va vite le hanter. Des interrogatoires, des témoignages souvent contradictoires et de nouvelles pistes vont peu à peu faire perdre ses moyens au jeune policier.Seule certitude, le crime s'est passé dans la nuit du 12.
Dès le début, le spectateur sait que le crime n’a jamais été résolu. Ce qui change notre façon d’appréhender le film, même si le suspens est bien entretenu. On suit, certes, cette enquête sombre et obsédante mais on est focus sur l’impact qu’elle produit sur les policiers, burn-out, pétage de plomb et catastrophes familiales.
Le film aborde aussi des sujets comme le sexisme, les féminicides ou les moyens dévolus à la police. Dominik Moll porte un regard lucide sur notre société mais en contre partie, « La nuit du 12 » n’est pas un film glauque. C’est sûrement dû à l’interprétation magistrale des acteurs qui n’en rajoutent pas dans le pathos. Les dialogues sont extrêmement bien écrits, limite littéraire mais le jeu dense de Bouli Lanners ou Bastien Bouillon, empêche tout décrochage du spectateur.
Du grand art !