J'ai trahi mon âme d'enfant....
Que diriez-vous à l'enfant que vous étiez pour qu'il vous pardonne d'avoir abandonné ses rêves ?
Avec son trait toujours aussi expressif et ses pleines pages sans texte, Grégory Panaccione, le dessinateur d'Un Océan d'amour, nous offre une histoire pleine de justesse, de tendresse et d'humour sur l'enfant qui demeure en nous. Quelqu'un à qui parler, adaptation du roman éponyme de Cyril Massarotto, est une jolie réussite qui parle à chacun de nous !
Le jour de ses 35 ans, le moral de Samuel n'est pas au beau fixe. Il n'a personne avec qui le fêter. Comme chaque année il appelle son ex qui l'a quitté, lasse de son manque d'ambition et de son immaturité, et qui l'envoie balader. Il n'a personne d'autre à qui parler, alors il s’amuse à appeler le seul numéro qu’il connaît par cœur, celui de sa maison d’enfance. Quelle surprise quand un petit garçon lui répond et qu'il découvre qu'il n'est autre que lui-même à l'âge de 10 ans !...
Comme à son habitude, Panaccione traite avec légèreté des sujets qui ne le sont pas vraiment. Oscillant entre nostalgie, tristesse et joie, il nous interroge sur nos rêves d'enfants, nos ambitions et ce qu'il en reste à l'âge adulte. Ce dialogue va permettre à l'adulte de se remettre en question et d'avancer.
On retrouve son savoir-faire en matière de mise en scène et d’expressivité, rendant ses personnages tellement vivants, tout en laissant beaucoup de place aux pages muettes. Son dessin transpire de tendresse, d'émotion et d'humour.
Un peu de philosophie, d’humour, de tendresse, de poésie, de romantisme, de bonne humeur, que cet album fait du bien ! Gardez bien dans un coin de votre tête vos rêves d'enfant ! L'album a reçu le Prix Landerneau BD 2021