Question de genre.
Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca se travestit en homme pour apprendre à connaître son futur mari choisi par sa famille.
Dénonçant obscurantisme religieux, homophobie et misogynie, Peau d’homme, conte posthume d’Hubert magnifiquement mis en images par Zanzim, est une ode à l’amour, au féminisme, à la liberté et à la tolérance.
Bianca, fille d’une riche famille italienne, s’apprête à épouser un bon parti lors d’un mariage arrangé. Déçue et pas rassurée à l'idée de devoir épouser un homme dont elle ignore tout, elle se confie à sa marraine qui lui offre un objet magique : une peau permettant de prendre l’apparence d’un homme. Elle devient alors Lorenzo. Délivrée du carcan inhérent à sa condition de femme, elle découvre la liberté et se metn à fréquenter son fiancé. Naît alors une passion dévorante entre les deux jeunes personnes…
Hubert (Miss Pas Touche, Monsieur désire?) a choisi la voie du conte et le ton de la comédie pour questionner avec brio et finesse la relation de couple, le mariage, l’amour, les carcans de la société, le genre, la place des femmes et des homosexuels.
Finesse à laquelle répond le trait faussement naïf de Zanzim, dont on avait particulièrement aimé L’île aux femmes. Son dessin stylisé qui rappelle les enluminures et offre une immersion rapide et complète, fait merveille pour mettre en images cet album intelligent, drôle et pertinent.
Un récit à la résonance éminemment moderne qui fait écho à notre monde contemporain.