Vies parallèles.
Un océan sépare Marley la québécoise et Coline la française, et pourtant, elles vont vivre une belle histoire.
Manon Desveaux et Lou Lubie mettent en scène les deux jeunes femmes dans La Fille dans l’écran, un récit écrit à quatre mains, bien maîtrisé, tout en sensibilité et en justesse.
Souffrant d’anxiété sociale, Coline s’est réfugiée chez ses grands-parents dans le Périgord et tente de décrocher son premier contrat en tant qu’illustratrice. En faisant des recherches sur Internet pour son livre, elle tombe sur de magnifiques photographies dont elle aimerait s’inspirer pour son travail. Elle contacte la photographe Marley qui habite à Montréal et a abandonné sa passion pour la photo pour bosser dans un café. C'est ainsi que commence leur histoire. Rapidement, chacune découvre la vie de l’autre, les échanges se font plus fréquents, les liens plus profonds. Une belle rencontre entre deux artistes, mais aussi entre deux femmes.
Les deux personnages principaux sont aussi touchantes l’une que l’autre et rien ne semble les rapprocher : Coline est réservée, aime sa vie tranquille et la campagne, Marley est extravertie, aime sa vie de citadine et les sorties. Elles développent, à coups de mails et de textos, un fort lien qui les forcera à remettre en question leur vie respective.
Les deux dessinatrices s’occupent chacune d'un personnage dans un style graphique qui se marie à merveille. Manon Desveaux dessine Coline sur les planches de gauche, en noir, blanc et gris, Lou Lubie dessine Marley sur les planches de droite, avec des teintes chaleureuses.
Une histoire tendre, à la conception originale et franchement réussie et captivante.