Lonesome cowboy

luckyPour son premier film l'acteur John Carroll Lynch, passe derrière la caméra et offre à Harry Dean Stanton son dernier rôle. Il lui rend hommage à travers son double, Lucky, l'histoire d'un vieil homme qui fait le bilan de sa vie.

A 90 ans passés, Lucky promène sa longue silhouette dégingandée dans une petite ville perdue en plein désert. Il ronchonne, fume, boit, refait le monde avec les habitants. Son quotidien, fait de rituels immuables, yoga en sous-vêtements, mots croisés, jeux télévisés, occupent ses journées.

Au café du coin l'attend son siège attitré et ses amis (pléiade de vieux acteurs, Tom Skerrit, David Lynch) sorte de famille symbolique avec laquelle il devise sur des considérations philosophiques.
Peu de rebondissements, ni de péripéties dans ce film si ce n'est la disparition d'une tortue et une chute inexpliquée qui oblige Lucky à consulter et lui confirme ce dont il est déjà pleinement conscient que la fin est proche. Alors " il vaut mieux sourire que se lamenter " et profiter de tous les instants comme une invitation à une fête mexicaine où il poussera la chansonnette .
Harry Dean Stanton a disparu peu de temps après le tournage du film, en septembre 2017. Dans ce western crépusculaire filmé en cinémascope, sa dégaine de cow-boy et son visage taillé à la serpe envahissent l'écran et nous rappelle à quel point l'interprète de Paris Texas a marqué les esprits.